LE DJÉLI N'GONI

 

Le djéli n'goni (« luth des griots ») est un luth typiquement malien, aussi appelé chez les Bambaras et nkoni ou koni.

 

Communément appelé simplement n'goni, il est souvent confondu par les néophytes avec le kamélé n'goni ou le donso n'goni.

 

C'est l'une des nombreuses appellations pour les luths utilisés dans la musique des différentes ethnies d'Afrique de l'Ouest :

 

Le bappe, le diassaré, le duru, le gambaré, le garaya, le goumbale, le gurumi, le hoddu, le keleli, le koubour, le molo, le n'déré, le taherdent, la tidinit ou le xalam.

 

Certains guembris en sont très proches aussi.

 

Luth de la tradition mandingue classique à 4 cordes à l'origine.

c'est l'instrument roi par excellence de la musique classique mandingue.

 

Le djéli n'goni est un instrument mélodique d'origine peulhe, utilisé depuis l'antiquité par cette etnie.

 

Il était fait d'une seule corde à l'origine et fut sans doute créé par les bergers pour se distraire quand ils suivaient les transhumances de leurs troupeaux.

 

Peu à peu, sans doute vers le Haut Moyen- Âge, le djéli n'goni, connut une évolution avec les griots mandingues qui le transformèrent en un instrument à quatre cordes.

 

Dès 1342 il est cité par Al Umari (Écrivain arabe et l'un des plus importants représentants de l'encyclopédisme qui se développa dans le cadre de l'État et du domaine mamlūk) et aussi une vingtaine d'années plus tard par Ibn Battûta (explorateur et voyageur d'origine berbère qui a parcouru près de 120 000 kilomètres entre 1325 et 1342, de Tombouctou au sud, jusqu'à l'ancien territoire du Khanat bulgare de la Volga au nord, et de Tanger à l’ouest jusqu'à Quanzhou en Extrême-Orient).

 

Il existe 2 catégories de djéli n'gonis :

 

  • Le djéli n'goni mincin (aigu)
  • Le djéli n'goni ba (grave)

 

Selon la tradition seuls les griots qui maîtrisent cet instrument peuvent être honorés du titre de « Jéliba », c'est à dire « Maître Griot ».

 

Long de 70 cm, le djéli n'goni est formé d'une caisse de résonance naviforme en bois massif, recouverte d'une peau de veau et un manche en bois rond et mince ne passant pas pleinement au travers. Les cordes en nylon (4 traditionnellement, mais jusqu'à 7 voire 12 aujourd'hui) sont fixées à l'aide d'anneaux de cuir, parallèlement au manche de l'instrument qui suit la même ligne que la caisse de résonance. Elles passent sur un petit chevalet en éventail.

 

Comme les autres instruments mandingues, le djéli n'goni est de plus en plus joués dans des formations présentant un mélange de musiques traditionnelles et de musiques occidentales communément appelé "World Music".

 

Cette confrontation avec les instruments et musiciens occidentaux a fait évolué le djéli n'goni qui tout en gardant l'essentiel de ses caractéristiques traditionnelles se rencontre de plus en plus souvent équipé d'un système d'accordage occidental (mécaniques de guitare ou chevilles) et d'une sonorisation pour pouvoir être amplifié sur scène.

 

Seules les deux cordes du milieu du djéli n'goni sont jouées, les autres n'étant que des bourdons. On en joue avec pouce et index droits, comme un banjo, dont il est certainement l'un des ancêtres .

 

Parmi les virtuoses de l'instrument on peut citer Bazoumana Sissoko, Moriba Koïta, Bassekou Kouyaté, Abou Sy et Baba Sissoko, Badje Tounkara et dans la plus jeune génération Abdoulaye Koné dit "Kandiafa", Youssouf Diabate de Kita au Mali.

 

(Sources  "Wikipédia" et "Chants et Histoire du Mandé")

 

Le Djéli n'goni présenté est un modèle "TOMORA" équipé de mécaniques de guitare classique (mieux adaptées aux cordes de nylon) mais je propose également un modèle "SILABA" équipé de chevilles "Fine Tuning".

 

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